Publié dans Politique

Drame maritime de Soanierana- Ivongo  - Des langues se délient

Publié le jeudi, 30 décembre 2021

Plus d’une semaine après le naufrage d’un boutre à Soanierana- Ivongo, des langues commencent à se délier. 85 morts, c’est le bilan officiel de cet accident de  M/S Francia qui, selon les autorités, possède une licence d’exploitation de transport de marchandises et non de personnes. Or, quand le drame survint dans la nuit de lundi 20 décembre dernier, 130 passagers, version officielle, se trouvaient à bord.

Des sources sûres sur place affirment que ce n’est pas la première fois que M/S Francia transporte des personnes sur l’axe Mananara- Antanambe- Soanierana- Ivongo. Les observateurs s’indignent ainsi de l’insouciance des uns et des autres, dont des autorités, dans la mesure où c’est inimaginable qu’elles n’étaient pas au courant du manège du propriétaire du boutre, non moins commandant de bord. C’est d’ailleurs lui qui a été à la manœuvre lors de cet accident tragique. 

« Il a fait au moins cinq fois ces derniers temps ce transport illicite de passagers. M/S Francia quitte Mananara presqu’à vide  et fait le plein de passagers à Antanambe avant de rallier Soanierana- Ivongo contre le paiement de 30 000 Ar par voyageur.  La plupart des passagers naufragés, lors de cet accident, ont embarqué à Antanambe et sont en majorité des saisonniers venus des quatre coins de la Région et même d’Antananarivo », avance la source locale. Elle qui estime que les corps retrouvés mais non reconnus par la population locale pourraient être ceux des travailleurs venants de la Province d’Antananarivo.

Le propriétaire de M/S Francia qui, à ce « voyage meurtrier » a amassé presque 4 millions d’Ar, est aujourd’hui activement recherché. A l’heure actuelle, deux personnes liées de près ou de loin à ce drame maritime croupissent en prison pour complicité.

La rédaction

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Editorial

  • L’oiseau rare !
    Le mandat de Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la Sauvegarde de l’Intégrité (CSI) touche à sa fin. Nommée en février 2019 pour un mandat de trois ans et reconduite en 2022, Sahondra Rabenarivo ne pourra plus faire l’objet d’un renouvellement à la tête de ce poste très stratégique mais à la fois tant sollicité ou convoité également tant redouté. Après six ans passé à la direction de cette institution censée militer pour la bonne gouvernance, essentiellement contre la corruption et l’impunité, Rabenarivo ne cache pas son sentiment d’avoir quelque peu raté sa mission. Etant donné l’âpreté et la complexité de la tâche, une vague impression de fatigue l’assaille. Normalement sauf contretemps du dernier moment, la passation avec le ou la remplaçante à ce poste délicat devrait avoir lieu bientôt, vers mi-février. Mais avant tout, il faudra identifier la personne voulue répondant aux critères imposés. Ce qui n’est pas évident…

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